dimanche 26 octobre 2008

Sujet d'étude - les personnes agées en perte d'autonomie

I. Aide aux personnes âgées en perte d’autonomie aujourd’hui

En septembre 2003, nous avons interrogé M. le Sénateur-Maire sur les actions de la ville dans ce domaine. Il nous conseilla alors de nous rapprocher de Mmes Lebon et Bouée pour obtenir des éléments de réponse. Si aucun contact ne put être établi avec Mme Bouée, nous reçûmes un bon accueil de Mme Lebon et tout particulièrement de Dominique Laurent, Directeur général adjoint du Pôle Solidarité. On put ainsi poser et mesurer le problème pour Boulogne-Billancourt, grâce aux chiffres établis par l’enquête Canicule lancée suite à notre action et le Plan gérontologique des Hauts-de-Seine.

Analyse canicule 2003 à Boulogne-Billancourt :

Personnes de plus de 75 ans : 8339
Personnes seules : 1755
Personnes isolées durant l’été 1416



D’après les statistiques nationales sur ces 8339 personnes, 2500 seraient en perte d’autonomie dont la répartition s’établit comme suit :
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Le Plan gérontologique des Hauts-de-Seine indique qu’il y a en 2004, 598 lits installés en établissements et qu’il en faudrait 996 en 2010, d’où la nécessité de créer 398 places.


Cette augmentation des capacités d’accueil n’est plus possible ; il faut donc admettre que les personnes âgées en perte d’autonomie devront rester à domicile ; il faut donc prendre des dispositions afin que ce maintien à domicile soit le mieux organisé possible. L’idée promue par CUBB est le suivant :

  • Offrir aux personnes âgées, des appartements, en location, adaptés à la dépendance ;
  • A proximité de ces appartements, mise en place par la collectivité d’une Unité d’aide qui veillerait au bon fonctionnement des aides à domicile (aides ménagères, aides médicales,
    soins infirmiers, repas à domicile, etc). Le personnel de cette Unité établirait un contact humain avec les personnes âgées et pourrait s’appuyer sur les nombreuses associations bénévoles actives à Boulogne.

Dès 2004, il est sérieusement considéré de tester le concept avec la Résidence prévue Avenue De Lattre De Tassigny. Hélas, la construction de la Résidence a accumulé les retards, les travaux ne sont pas encore commencés. Quelle sera l’optique de la nouvelle municipalité ?

Suite à des contacts avec Mme C. Dutailly à l’époque (15 mars 2007), Chef du Service Coordination gérontologique et Responsable du CLIC, notre projet a été soumis le 8 mars 2007 aux travailleurs sociaux et professionnels de santé oeuvrant pour Boulogne. Il ressort de ce sondage quele concept présente un intérêt certain, même si convaincre une personne âgée de changer de lieu de vie est toujours difficile.

Cette étude mérite réellement d’être poursuivie mais comment convaincre les responsables de cette nécessité, alors que la population veillit ?


II. Les personnes âgées à Boulogne, demain

1. Les effets de l’augmentation de la population âgée sur une communauté (source : contribution française à la Commission de la Population et du Développement de l’ONU)

Les retraites : division par 2 du niveau de vie relatif des retraités ou augmentation des deux tiers des cotisations des actifs. La constitution d’une épargne retraite ne suffit pas à maintenir l’équilibre, l’âge de la retraite doit être 69 ans en 2050.

Activité-emploi : En 2005, 45% des 55-65 ans sont actifs, taux en diminution en France, donc problèmes de « fins de carrière » et de cumul emploi-retraite.

Risques de solitude et de dépendance : 74% de veuves pour 29% de veufs parmi les personnes de plus de 80 ans. Plus de 50% des femmes entre 80 et 89 ans vivent seules.

L’allongement de la vie, la solitude et la dépendance posent une nouvelle question de société avec la prise en charge des services et des accueils accrus.

Logement : le vieillissement modifiera offre et demande de logement.Le patrimoine logement (70 à 75% de propriétaires d’un logement) est une épargne de précaution, donc désépargne, transmission, impact des revenus, besoins nouveaux.

Réorganisation des temps sociaux : modification de la place de l’âge dans la société, recul de la vieillesse mais aussi de l’âge adulte, évolution des revenus d’activité et de ceux de transfert.

Equité : Les différences ne doivent pas devenir des inégalités structurelles.Les inégalités existantes accroissent avec l’âge (espérance de vie, revenu, santé…) avec des inégalités de genre (les retraites des femmes sont 50% de celles des hommes).

Tous ces éléments pèsent et vont peser sur Boulogne Billancourt et il convient d’en anticiper les conséquences.

2. La population de Boulogne Billancourt en 2050 (source : les projections de l’INED*, scénario central appliqué à BB, avec hypothèse de +5000 habitants sur le quartier Renault en 2010)
2020 : population 123150 habitants dont 11000 plus de 75 ans
2050 : population 132600 habitants dont 20000 plus de 75 ans.


Boulogne Billancourt doit se préoccuper de sa population âgée aujourd’hui, plus encore demain, ceci passe par une étude-projection des besoins et des moyens à mettre en œuvre.


Un seul exemple : Le maintien à domicile est privilégié par tous, mais il suppose des services étendus en qualité et quantité, donc des coûts, dans le même temps où les revenus retraites baissent.

Qui subviendra à ces dépenses nouvelles indispensables ?


Pour résoudre un problème il faut commencer par le poser.

Sujet d'étude - Le Stationnement à Boulogne

En 2003, un questionnaire est adressé à la municipalité pour préciser les données du problème. La réponse reçue, assez rapidement, laissait de grandes zones d’ombre.

Il était clair que, à Boulogne, les véhicules dépassaient les possibilités de parking mais que la ville n’avait pas de politique : seul comptait le rendement financier qui était devenu catastrophique avec les pillages d’horodateurs par des Roumains.

Cette situation entraîna l’introduction d’horodateurs moneo qui ne régla rien, bien au contraire, et masqua le véritable problème : 20 % seulement des Boulonnais acquittaient le droit de parking.

Nous avons alors travaillé avec quatre objectifs en perspective :

1. améliorer la fluidité en zone rouge ;
2. faciliter le parking en zone verte pour les Boulonnais ;
3. mieux gérer les parkings souterrains ;
4. optimiser la gestion des parkings de surface.
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1. Pour améliorer la fluidité en zone rouge, nous avons suggéré une action coordonnée : création d’une franchise de 20 à 30 minutes gratuites avec un fort renforcement du contrôle policier. Actions lancées avec une campagne importante de sensibilisation des automobilistes et des commerçants.

2. Pour faciliter le parking en zone verte, réétudier le prix des abonnements. Ce point a été rapidement adopté avec une baise du prix mensuel de 40 € à 25,75 € (à compter du 26/1/2006).

3. Pour une meilleure gestion des parkings souterrains, agir sur le concessionnaire (Vinci) afin d’optimiser l’utilisation (meilleure information concernant le nombre de places disponibles), coopération avec les commerçants afin d’offrir des temps de parking à leurs clients.

4. Pour l’ensemble du parking de surface, mieux coordonner le travail des ASVP d’autant qu’il existe un logiciel de suivi du rendement des horodateurs. Revoir l’attribution des droits prioritaires de stationnement (ordre des médecins, handicapés, etc.) et donner des consignes précises aux ASVP. On peut aussi penser à l’utilisation contrôlée des aires de livraison, de transport de fonds, des entrées charretières, etc.


Un changement d’organisation (affectation d’un nouveau Conseiller à la voirie) et la création de la Communauté d’Agglomération en 2006 a freiné tout progrès. Il nous a été seulement recommandé de nous rapprocher de la Commission extra-municipale Cadre de Vie pour créer un Observatoire du Stationnement qui suivrait en permanence le problème du stationnement avec les fonctionnaires.

Nous n’avons pu progresser dans cette voie. On peut noter que la situation ne s’est pas améliorée. Un document récent de Vinci fait état d’un % de respect en zone rouge de 8.98 %.


Perspective future : le problème reste d’actualité d’autant que le nombre de places en surface pour les automobiles diminue et va encore diminuer (développement de places en faveur des deux roues, des Vélib, etc.). Nous cherchons à rétablir le contact avec la municipalité (lettre du 23 juin 2008 adressée à M. le Député-Maire), lettre restée sans réponse à ce jour.

Sujet d'étude - la Police Municipale

En 2005, CUBB s’est intéressé à l’organisation de la Police Municipale avec comme but principal l’étude la gestion des ASVP, responsables de la surveillance du paiement des parkings en surface.

L’effectif était de 53 personnes, moitié pour les parkings, moitié pour la sécurité à la sortie des écoles. Leur activité était jugée par le nombre de PV (APV parking) et le temps de présence (surveillance école), sans lien avec leur appointement.

Deux membres de la Police Municipale dirigent les ASVP et contrôlent leur travail par des tournées en voiture. Il n’est jamais fait mention de les motiver en les encourageant à faire des remarques.

L’incitation au rendement n’est pas facilitée car les possibilités de promotions sont quasi inexistantes.

En 2006, un rapprochement des ASVP avec les mairies de quartier est opéré mais il semble que rien n’ait évolué car les ASVP sont alors toujours dirigés par la Police sans lien avec le stationnement.

CUBB - Présentation et historique

L’association CUBB (Contribuables et Usagers de Boulogne-Billancourt et du Val de Seine) est une association régie par la loi du 1er juillet 1901.

Des boulonnais soucieux de contribuer à l’amélioration de la vie à Boulogne-Billancourt se sont réunis pour identifier des sujets d’intérêt général et pour chercher à en améliorer les points critiques.

La résolution de tels problèmes dépend généralement de l’action des pouvoirs publics (Conseils municipaux, Conseils généraux et des services qu’ils dirigent et dont ils sont responsables.

L’Association s’est donc donné pour objectif de motiver les services publics, de veiller à ce que leurs actions soient efficaces en faisant le meilleur usage des contributions publiques.

La méthode suivie a été la suivante :
a) identifier un problème d’intérêt général qu’il semble possible d’améliorer (en évitant les sujets ?) ;

b) définir les données fondamentales par une étude des informations disponibles dans la presse, la littérature, etc, dans les études d’organismes experts du sujet, par l’étude des expériences faites dans d’autres collectivités ;

c) soumettre à l’autorité susceptible de traiter le sujet un questionnaire pour bien établir les données locales ;

d) définir un plan d’action qui sera soumis et discuté avec les autorités responsables ;

e) vérifier les progrès du plan.

CUBB a été créé en 1999 mais ce n’est qu’en 2002-2003 que les efforts de CUBB ont réussi à porter leurs fruits quand la municipalité en place à l’époque a pris conscience de l’intérêt des sujets et des solutions proposées.

Les sujets traités jusqu’à ce jour ont été :

  • le stationnement à Boulogne-Billancourt ;
  • l’aide apportée aux personnes âgées qui perdent leur autonomie ;
  • l’organisation de la police municipale ;
  • les dépenses de réception de la municpalité ;
  • les indemnités reçues par les Conseillers généraux ;
  • l’organisation d’une gestion globale de l’espace public ;
  • frais de fonctionnement de la municipalité (indemnités pour les personnels élus et les personnels nommés aux divers organismes de consultation).